Le débarquement avait eu lieu dans la nuit du 19 au 20. Reggio fut attaqué et pris le 21. L’attaque et la prise furent connus à Naples le 23, c’est-à-dire le jour de mon arrivée.
De nouvelles dépêches arrivent de la Calabre et ajoutent à la consternation du gouvernement ; le général Melendez écrit qu’il a été battu après une vive résistance, et forcé de rendre la forteresse de Reggio, faute d’eau.
On reçoit des courriers de la Basilicate. Garibaldi y est proclamé dictateur ; un gouvernement provisoire y est nommé. Le colonel Boldoni est général de l’armée ; deux prodictateurs, Mignola et Albini, signent les actes d’organisation pour la résistance. Nous savons ce que sont devenus les soldats que l’on envoyait contre eux.
À la réception de ces nouvelles, le ministère a proposé au roi d’abandonner Naples et de laisser une révolution irrésistible suivre son cours.
Mais, pour toute réponse, le roi a tiré de sa poche une lettre qu’il avait écrite à l’empereur Napoléon.
En voici le texte :
« Sua Maesta mi ba consigliato di dare delle instituzioni costituzionali ad un popolo che non ne domandava ; io ho aderito al suo desiderio. Egli mi