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LES GARIBALDIENS

» Cent cavaliers m’ont fait offrir ce matin de déserter avec leurs chevaux ; par malheur, je n’ai pour eux aucun moyen de transport.

» Nous disposons de Salerne et de dix mille hommes ; si Menotti, Medici, Turr ou tout autre veut y débarquer, je débarquerai le premier en parlementaire, et, au bout d’une heure, les soldats et la ville seront à vous.

» À défaut de Salerne, trop occupé en ce moment, on peut débarquer dans tout le Cilento ; toute cette côte est aussi bonne que l’autre ; celle d’Amalfi est mauvaise.

» Arrivons à Naples.

» J’ai reçu la parole d’un certain nombre d’officiers de ne pas tirer sur le peuple si on parvient à le remuer ; à la première chemise rouge qu’ils apercevront, ils passeront de votre côté.

» Mais voici le plus important :

» Liborio Romano, le seul homme populaire du ministère, est à votre entière disposition, avec deux de ses collègues au moins, à la première tentative de réaction que fera le roi.

» À cette première tentative, qui le déliera de son serment, Liborio Romano offre de partir de Naples avec deux de ses collègues, de se rendre auprès de vous, de proclamer la déchéance du roi et de vous reconnaître pour dictateur.