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LES GARIBALDIENS

en manque pas mal : nous n’avons pas une cartouche.

Turr se mit à rire.

— Et vous croyez, dit-il, qu’il me donnera une capsule, le gouverneur d’Orbitello ?

— Qui sait ? répondit Garibaldi ; essayons.

— Donnez-moi un ordre pour lui.

— En quelle qualité veux-tu que je te donne un ordre pour un gouverneur de forteresse toscane ?

— Tout au moins recommandez-moi à lui.

— Oh ! quant à cela, bien volontiers.

Garibaldi prit un morceau de papier et écrivit :

« Croyez à tout ce que vous dira mon aide de camp Turr, et aidez-nous de tous vos moyens dans l’expédition que j’entreprends pour la gloire du Piémont et la grandeur de l’Italie.
xxxx

» Vive Victor-Emmanuel ! Vive l’Italie !
» G. Garibaldi.»

— Avec cela, dit Turr, j’irais réclamer Proserpine à Pluton. Donnez. Un quart d’heure après, Turr volait dans un calessino sur la route de la forteresse.

Turr fut éloquent comme Cicéron et persuasif comme M. de Talleyrand.