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LES GARIBALDIENS

— Comment ! c’est à vous ?

— Oui, et la preuve, c’est que je le prendrai en repassant.

L’officier se retira sans mot dire.

Notre capitaine descendit dans le youyou et se fit conduire à terre.

Le commandant du port jouait de malheur : le secrétaire du consul avait mis les papiers de l’Emma dans un tiroir, avait fermé le tiroir à clef, avait mis la clef dans sa poche, et était allé on ne savait pas où.

De là l’impossibilité de partir.

Deux barques, montées chacune par vingt hommes et armées en guerre, vinrent stationner aux deux côtés de l’Emma.

Ce qui n’empêcha point Castellamare, qui avait appris mon arrivée, d’illuminer comme avait fait Salerne. Cette illumination effraya le commandant de place, mal rassuré par le canon de sa forteresse.

À une heure du matin, il nous envoya la missive suivante :

« Castellamare, 3 seit. 1860, alle 3 or. dopo la mezza notte.
  comando superiore
del
dipartimento maritimo
 

» Il comandante la goeletta l’Emma fara vela