Le lendemain de mon installation au palais de Chiatamone, comme il me l’avait promis, le général m’envoya mon bail en règle.
La lettre était conçue en ces termes :
» M. Dumas est autorisé à occuper, d’ici à un an, le petit palais de Chiatamone, en sa qualité de directeur des fouilles et musées.
Cette décision produisit un grand scandale à Naples. Les journaux se récrièrent ; un d’eux me reprocha de me faire garder comme un roi par la garde nationale.
Lorsque Garibaldi me donna, au palais royal de Palerme, l’appartement du vice-roi Castelcicala, Palerme applaudit, et la municipalité, par une décision unanime, me fit citoyen de Palerme. Il est vrai que je n’avais absolument rien fait pour Palerme, étant arrivé à Palerme quand tout était fini ; tandis qu’au contraire j’avais risqué ma vie pour Naples.
Dieu n’en garde pas moins Naples ! Et puissé-je y faire tout le bien que je rêve, et pour l’accomplissement duquel je risquerai encore ma vie s’il le faut.