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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/66

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LES GARIBALDIENS

ses mains ; c’est encore une individualité que je vous recommande.

— Envoyez-le-moi, nous ferons son portrait.

— Est-ce que vous avez un photographe avec vous ?

— Le premier photographe de Paris, tout simplement : Legray.

— Eh bien, faites-lui faire la vue de nos ruines ; il faut que l’Europe sache ces choses-là : deux mille huit cents bombes dans une seule journée !

— Dont pas une, probablement, n’a touché le palais que vous habitez ?

— Oh ! la bonne intention y était ; seulement, ils ne sont pas adroits.

Et il me montra deux maisons de la place du Palais dont les toits étaient effondrés et les fenêtres brisées.

— Nous prendrons tout cela et vous avec.

— Moi ? que voulez-vous faire de moi ?

— Je ne vous ai vu qu’en général, et, franchement, en général, vous ne vous ressemblez pas ; je vous veux avec votre vrai costume.

— Enfin, vous ferez de moi ce que vous voudrez ; quand je vous ai aperçu, je me suis bien douté que j’allais être votre victime.

— Sur ce, je vous laisse avec vos prêtres.

— Allez.