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Page:Dumersan et Brazier - Monsieur Cagnard ou les Conspirateurs.djvu/18

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Au bruit d’un fameux roulement,
Rantanplan, etc.
Quoiqu’à bon droit on le renomme,
Il n’était pas très endurant ;
Rantanplan, etc.
En tous lieux il fallait voir comme
On tremblait devant ce géant,
Rantanplan, etc.
Enfin, je suis le fils de l’homme
Qui vous menait tambour battant.
Rantanplan, etc.

Juliette.
(L’actrice ne chante point les rantanplan, qu’un tambour exécute à l’orchestre.)
Cagnard.

Quelle surprise ! je tombe de mon haut. On ne m’avait donc pas trompé… Vous, mon prince, dans cette simple maison ! et par quel hasard l’avez-vous choisie ?

Juliette.

Je sais que la maîtresse m’est dévouée.

Cagnard.

Et moi aussi, mon prince.

Juliette.

Si j’en étais sûr… votre avancement… votre fortune…

Cagnard.

Ma fortune ?… Alors vous pouvez être sûr….

Juliette.

Puis-je compter sur vous ?

Cagnard.

Ayant porté le père aux nues, j’ai droit de me rattacher au fils… D’ailleurs dans les préfets, les receveurs, les tribunaux, nous voyons des gens qui depuis quarante ans se rattachent tous les jours… Je ne suis pas éloigné de l’empire. Monsieur votre père avait du bon, il avait beaucoup d’empire sur moi… j’adopte sa gloire ; ses quais, ses ponts, ses fontaines… même celle de l’éléphant… quand elle sera finie.

Juliette.

C’est bien, je vais vous charger d’une mission. Voulez-vous être ambassadeur ?

Cagnard.

Ça n’est pas de refus.

Juliette.

Je vous nomme envoyé extraordinaire à Saint-Pétersbourg.

Cagnard.

Où prenez-vous Saint-Pétersbourg !

Juliette.

En Russie ! c’est là que sont mes amis les plus chauds ?