mettre, que ce n’est pas le fait des hommes privés de s’immiscer aux affaires du gouvernement. Doctrine stupide, fausse et deshonnête, qui ne peut sortir que de la bouche d’un tyran ou d’un esclave, et que ne peut entendre, sans horreur et indignation, l’homme pénétré de sa dignité.
Tout homme doit, connaître ce qui le concerne immédiatement dans ses droits, sa vertu, sa propriété et la sécurité de sa personne. Les vertus et les vices des gouvernans deviennent aisément les vertus et les vices des gouvernés. La ville de Rome, par la nature de son gouvernement, a pu conquérir le monde ; mais le grand monarque de la Perse, le plus grand alors de la terre, n’a pu, lui, résister à la face d’une ville grecque.
Tels sont les résultats qui proviennent des gouvernemens ; telles sont les conséquences de leurs natures et de leurs administrations sur les peuples.
Dire qu’un simple citoyen n’a rien à faire avec le gouvernement, c’est avancer que sa condition heureuse ou malheureuse ne le concerne pas.
Le public est le corps collectif des citoyens dont chacun est membre, et comme le corps entier doit intervenir pour la conservation de