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gloire ! néanmoins ils sont cités avec applaudissement, et ils reçoivent les noms de grands.

Les préjugés de la royauté, qui ont entouré les trônes, et qui les entourent encore dans de certaines contrées, font considérer comme grands durant leur vie, les potentats qui y sont assis, quelque abjects et méprisables qu’ils soient d’ailleurs par les vices honteux et les crimes qui les déshonorent.

En de certains pays, de ces majestés ou en a fait des demi-dieux.

Les préjugés qui se rattachent à la naissance, à l’hommage rendu, non à la vertu, mais à la noblesse d’hommes, qui n’ont souvent de noble que de nom, sont autant irrationnels que ridicules.

XI.

La popularité n’est pas toujours une preuve de mérite.

La popularité n’est pas toujours une preuve de mérite. Lorsqu’elle est acquise par la vertu et par des causes honorables, il est sans doute glorieux de la posséder ; mais trop souvent ceux