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Page:Dumesnil - Réflexions préliminaires des vrais principes politiques, 1849.djvu/35

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XIV.

De la liberté et de ses heureux résultats

La liberté est un droit inaliénable qui appartient à tout le genre humain. Tous les gouvernemens, sous quelque forme qu’on les administre, doivent être administrés pour le bien de la société ; s’ils sont autrement régis, ils cessent d’être des gouvernements, ils deviennent des usurpations. Le gouvernement d’un peuple libre est sous l’empire de restrictions exprimées dans la constitution ; elles sont la sauve-garde contre l’usurpation. Tout empiétement du pouvoir exécutif sur ces restrictions doit être arrêté, comprimé, et son auteur puni sévèrement.

Tous les hommes sont nés libres dans l’ordre de la nature ; la liberté est un don qu’ils reçurent de Dieu même. L’usurpation ne donne aucun droit sur un peuple ; elle ne peut autoriser l’altération, et moins encore l’abrogation des principes fondamentaux du gouvernement en lui même ; ou donner le droit de faire des moyens de préservation, des moyens de tyrannie. Le droit