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Toutes les pages de l’histoire n’offrent que bien peu d’exemples d’hommes revêtus de grands pouvoirs qui n’en aient pas abusé lorsqu’ils l’ont pu faire impunément. Les exemples du passé doivent être des avertissemens salutaires pour le présent. Les actes des chefs des nations ne sauraient être trop surveillés ; sur eux les yeux doivent toujours être ouverts.

Le meilleur moyen, en politique, pour conserver la liberté publique est, de suivre la rotation de magistrature avec les hommes appelés à être les serviteurs du peuple. La société en limitant l’exercice du pouvoir à un tems qui ne suffit point à l’accomplissement des vues ambitieuses nuisibles à sa sécurité, par là en détruit les moyens, et trouve des hommes plus zélés à promouvoir l’intérêt général.

Des investigations sur la nature et l’étendue de la liberté, des avantages qu’elle produit, et des effets désastreux que cause la tyrannie, Sont dignes des méditations du philosophe et du citoyen. Voyons.

La liberté, bien entendue, est le pouvoir que tout homme a sur ses actions personnelles, son droit de jouir des fruits de son labeur, de son industrie, de penser et d’exprimer ses pensées, de se livrer, ou matière de religion, aux inspira-