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cette seule arche de salut ; elles ont été fondées par l’ambition et l’orgueil, encouragées, établies, et propagées par l’usurpation, les factions et l’oppression. Les tyrans les plus détestables sont ceux qui unissent en leurs personnes la royauté et le pouvoir Spirituel du Chef de l’Église.

La liberté de conscience doit exister dans tout gouvernement juste ; il n’appartient pas au pouvoir humain de persécuter, et d’intervenir dans une affaire qui est de Dieu à l’homme. L’homme ne doit être responsable qu’à Jésus-Christ de ses opinions religieuses.

On doit être convaincu que l’exercice de la vertu est le plus beau et le plus noble privilège de l’homme, comme il est aussi de son plus grand intérêt de la pratiquer ; que, par la vertu seule, on peut-être libre et heureux, et que la voie contraire même à la misère et à l’esclavage.

Il est tems que les hommes s’entendent pour flétrir et chasser la tyrannie, si opposée aux préceptes du Christianisme, comme le plus horrible des fléaux qui puissent affliger l’humanité.

La vraie religion forme les liens les plus forts de la société ; elle est la garde la plus ferme de la sécurité générale ; elle est la base sur