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Page:Dumont - Éloge de Malesherbes, 1821.djvu/13

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Nous applaudissons tous à l’illustre entreprise
Qu’aux plus rares talens la Patrie a commise.

Ô Patrie éplorée, ô France, entends ma voix !
J’apporte mon hommage à l’ami de tes rois,
À l’ami de son peuple, à cette ame énergique
Qui proscrivit toujours le pouvoir despotique,
Qui du bonheur d’autrui fit sa félicité,
Que l’on vit héroïque avec simplicité.

Quel ministre jamais vit-on plus populaire,
Plus vraiment ennemi de l’injuste arbitraire ?
Illustre descendant du sang des Lamoignon,
Voyez-le rehausser l’éclat d’un si beau nom.
Président immortel d’une cour souveraine,
C’est-là qu’il montre une ame éminemment humaine.
Oracle révéré de nos augustes lois,
Toujours la vérité s’énonçait par sa voix,
Et l’équité toujours emprunta son langage
Pour régner sur les cœurs avec plus d’avantage.
Ah ! combien sont heureux les peuples et les rois,
Quand un tel magistrat est l’organe des lois !
Oui la justice alors est vraiment tutélaire,
Elle est éminemment auguste et salutaire,
Elle est le fondement de la société,
Et le garant certain de notre sûreté.

Ton ombre, Lamoignon, plane dans cette enceinte,
Qui de ta vertu même a conservé l’empreinte.
Tu vins siéger ici dans tes jours fortunés,
Des hommages flatteurs te furent décernés.