Page:Dumont - Brest, 1833.djvu/41

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Brest, alors que je peins ce qui fait ta splendeur,
Que d’objets différens s’offrent à mon ardeur !
Rien ne m’est étranger dans ce qui t’intéresse,
Et toute noble vue à mon esprit s’empresse
De s’offrir, à l’effet d’enrichir mon pinceau
De ce qui peut former un utile tableau :
Tout aime à se grouper dans mon cadre héroïque ;
L’Humanité sourit à mon feu poétique.

Les soldats de Neptune et les soldats de Mars
Bravent également de périlleux hasards :
Ils sont tous les soutiens de la chose publique,
Ils sont tous animés du feu patriotique ;

    des connaissances très-variées, par l’amour des beaux-arts, et par des qualités aimables. Il employait une fortune considérable à cultiver les lettres et à encourager les jeunes talens qui s’adressaient à lui. S’il ne connaissait pas mieux que personne les origines françaises, du moins les avait-il étudiées avec un soin et une constance soutenus. Ses recherches en ce genre, ses travaux, ses ouvrages l’avaient porté à la présidence de l’Académie Celtique : il était persuadé que cette Société rendrait un jour de grands services à l’histoire, si elle continuait de donner à ses travaux une sage et utile direction.

    Une attaque d’apoplexie l’a enlevé aux lettres à l’âge de 42 ans ; il était de Quimper, et avait épousé la veuve de M. Dodun, ancien Directeur de la Compagnie des Indes, femme aimable et qui partageait avec son époux le même goût des arts et les mêmes sentimens de délicatesse et de bienfaisance. »

    (Note des Auteurs de la Statistique du Finistère, MM. Peuchet et Chanlaire.)