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Pour expliquer l’état dans lequel elle l’avait trouvé à l’hôpital, Agénor lui avait fait un conte de brigand. Il avait été assailli la nuit au boulevard de la Chapelle par une bande de rôdeurs qui l’avaient laissé pour mort sur le pavé.

— As-tu prévenu Mme Picardon ? lui avait demandé Aglaé.

— Elle m’avait renvoyé la veille. Elle s’est convertie ; elle fait maintenant des neuvaines à la Vierge, avait répondu l’Ambrelinois pour éviter toute explication.

Maintenant, avec sa drôle de gueule, la cocotte jugea que la carrière du bellâtre était fermée.

Elle avait loué pour lui, dans la maison qu’elle habitait, un logement de garçon, dans lequel avaient été transportés ses effets qu’elle avait fait prendre à l’hôtel Picardon.

C’est là qu’Agénor se retira à sa sortie de l’hôpital.

Pour déguiser sa difformité oculaire, il porta des lunettes bleues.

Cela ne l’embellissait pas.

Aglaé Matichon, qui était encore quelquefois demandée chez Mme Lamirale par le baron Tamponneau, lui parla de l’Apollon restauré à la diable.

— Tiens, justement, j’ai pensé à lui il y a quelques jours. Dites-lui de venir me trouver, je lui

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