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Avec le pseudo-comte Rastadofsky et sa marmite, il était plein d’abandon, de jovialité bourgeoise.

Quand le couple l’interrogeait sur ses opinions politiques, il marquait son admiration pour la République, l’administration, le récent arrêté du Préfet de police concernant la divagation des chiens errants, les décisions de M. Monod relatives à l’Assistance Publique, et particulièrement pour Sabot XXXVIIIe.

Rastadofsky se faisait des cheveux gris.

Il avait eu beau sonder les profondeurs des poches de Picardon, pendant que celui-ci était couché avec Suska, désopilante avec son baragouin polyglotte, le filer, interroger ses pseudo-amis des pantagruéliques boustifailles, il n’avait encore pu dire à son ministre qu’il se croyait sur une piste sérieuse, afin de faire durer plus longtemps la danse de sa galette.

Dans les visites que Picardon faisait à ses patrons du Syndicat métallique, il se faisait accompagner du mouchard, que les femmes retenaient au salon, en l’accablant de cajoleries, pendant que ces messieurs s’entendaient à demi-mot, en parlant du cours de la rente.

Mais Sabot XXXVIIIe était persuadé que la République, c’est-à-dire lui et ses amis du bloc, courait un grave danger, et il préconisait avec plus de