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des industries qu’il sustente. Le Métallisme, le bronzage des cœurs et des intelligences, est la résultante de cette combinaison ; on n’est quelqu’un ou quelque chose que par l’amour ou par l’argent ; qui ne peut se recommander de l’un ou de l’autre, est un paria social, une non-valeur.

L’amour va à l’argent, c’est logique ; pas d’argent, pas de Suisse. L’argent est le grand sympathique.

Entendons-nous, il y a fagot et fagot ; l’amour n’est pas amourette et l’argent n’est pas la pièce de cent sous.

Écoutons d’abord les cloches chantonneuses.

Les amuseurs par le roman ont émis sur l’amour des fantaisies si abracadabrantes, ils ont prêté à l’argent des caractères si funambulesques, que, tenebras induco, le genre est resté à l’état de plaisanterie macabre.

Les moralistes — il y a des gens qui ont cette prétention — ont fait de l’amour une chose si spirituellement bête, ils ont donné à l’argent des autres des définitions si diaboliques, pour l’amener par dérivation canonique dans leurs caisses, qu’on peut les ranger dans la vaste catégorie des fumistes dogmatiques.