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être correct dans une étude de notaire : il y a des actes.

— À d’autres ! J’ai couché avec plus de notaires, de juges et d’avocats que tu n’en verras dans ta vie, et nous n’avons pas toujours fait l’amour. J’ai aussi voulu m’instruire : on ne sait pas ce qui peut arriver. Tu connais peut-être le fidéicommis, le stellionat, la vente par subrogation et les hommes de paille d’études. Moi, j’en connais bien d’autres et comment on arrange ses petites affaires pour ne pas se faire pincer. Je t’apprendrai cela plus tard. Ne brouillons pas les cartes. Pour le moment, il s’agit de quelque chose de plus important ; ce n’est pas avec ce que nous possédons que nous pouvons faire figure, même dans ton trou de Malbecoquette.

— Tu es sur la piste d’une affaire ! s’écria de Blanqhu subitement éclairé.

— Et d’une fameuse encore… Tu m’as parlé autrefois d’un héritage que t’avait laissé un oncle d’Amérique.

— Mais je n’ai d’oncle ni en Amérique ni nulle part.

— Mais j’en ai un, moi, et un vrai encore.

— Dont tu hériteras ?

— Dont j’hérite, car il est mort.

— Et c’est important ?

— Cinquante millions.

— Cinquante millions !