Cordace et sa femme n’étaient pas rentrés.
Il prévint la bonne qu’il allait faire un tour à Malbecoquette, où l’héritage des Blanqhu était le sujet de toutes les conversations.
— Sont-ils veinards, ces lapins-là ! Ce n’est pas à nous que pareille aubaine écherra jamais, s’y disait-on.
Et les histoires sur les oncles d’Amérique y reprenaient une faveur croissante. On y parlait d’un gars du pays qui attendait d’une tante, partie pour la Californie en 1857, un héritage de quarante milliards.
L’ex-notaire y fut congratulé, salué et resalué.
On lui trouvait une meilleure mine.
Il rentra à Paris, ayant encore refait quelques petits cultivateurs de quatre-vingt mille francs.
— Et Rose ? lui demanda sa femme en le voyant reparaître.
— Elle va bien ; elle te fait ses compliments.
— Et les cent mille francs ?
— Ça marche : ils vont venir… Cordace est parti ?
— Oui, il est retourné à Ambrelin.
— Il ne t’a rien dit pour moi ?
— Il n’en a pas eu le temps. Pense ! nous avions bien d’autres choses en tête.
— Je m’en doute ! Il devait avoir une gueule de bois ?