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taire, l’hôtel restant hypothéqué de la somme qui le grevait.

Pendant que les maçons, les menuisiers et les peintres mettaient l’immeuble en état, Mme Blanqhu pensait à s’attacher une domesticité de tout repos, c’est-à-dire qu’elle pût tenir en bride.

Sa bonne Julie, qu’elle avait prise à son service sur la fin de sa vie d’hospitalisation publique, était une maîtresse servante, mais aussi une maîtresse coquine, qu’elle tenait en main par la crainte de révélations qui auraient pu l’envoyer au bagne, et qui s’était faite son âme damnée.

Elle connaissait assez son caractère ombrageux, tyrannique et ses dispositions de femme à poigne, pour lui attribuer, en qualité de gouvernante, les fonctions de chef de son ministère domestique.

Après l’avoir prévenue de ses intentions, Mme Blanqhu eut avec elle un grand conseil.

— Vous m’avez recommandé votre oncle et votre tante de Lambersac comme concierges de l’hôtel, vous me répondez d’eux ? lui demanda Aglaé.

— Ils obéiront à l’œil et au doigt : je les tiens par la patte.

— Auraient-ils aussi quelque chose sur la conscience ?

— Ma tante, non ; mais quand on est mariés, c’est la même chose.

— Votre oncle n’est pas un voleur, j’espère ?