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Page:Dumont - Paris-Éros. Deuxième série, Les métalliques, 1903.djvu/240

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Ce sont de fameux lapins que les étudiants de Paris, seulement il est à regretter qu’ils ne connaissent plus qu’une chanson. Il est vrai que par l’esprit, elle vaut tout un répertoire.

Dans les bureaux de rédaction des journaux, c’était du délire. On en avait du pain sur la planche !

Le peuple saisit l’occasion aux cheveux : les tanneurs se déclarèrent héritiers de la République ; les maçons, les serruriers, les ardoisiers, les blanchisseurs, les mastroquets et les surineurs aussi. On eut beau leur dire qu’ils étaient mineurs, qu’ils devaient attendre quelque mille ans, ils ne voulurent rien entendre.

Quelques-uns tentèrent d’escompter leur part d’héritage ; on les flanqua au bloc.

Les cocottes riaient à se tordre, et la magistrature aussi.

On sait qu’à Paris, lorsqu’on rit, il est d’usage de crier : Vive Lambert ! As-tu vu Lambert ?

On cria : Vivent les Blanqhu ! Qui n’a pas son blanqhu ?

Chaque jour, les journaux criaient au Parquet : As-tu vu Blanqhu ?

— Et ta sœur ! leur répondait-on du bord de l’eau.

On sait encore que les corporations et les jurandes, ces vilains outils de la tyrannie royale, ont été abolies par l’immortelle Révolution. La IIIe Répu-