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Page:Dumont - Paris-Éros. Deuxième série, Les métalliques, 1903.djvu/252

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— En fuite !… avec les fonds des emprunts ? Oh ! les canailles… Mais tu es mal renseigné… ils ne sont peut-être qu’absents.

— Ne t’émotionne pas, l’affaire se passera à la coule comme toutes celles où il y a des magistrats, et des hommes politiques compromis. Je crois même que c’est une bonne affaire pour le ministère ; il comptera quelques chiens couchants de plus dans les tribunaux et au Parlement.

— Mais je me fous de ton ministère : ce n’est pas lui qui remboursera les pauvres diables qui m’ont confié leurs fonds pour ces rossards.

— Combien ?

— Près d’un million.

— Ne t’inquiète pas, les banquiers qui sont dans l’affaire feront des sacrifices pour l’étouffer.

— Alors, ils reviendront ?

— Lui, je ne sais pas, mais, elle, ne doit pas être bien loin de Paris, si j’en crois un mot qui a échappé à Mme Picardon.

— Et c’est pour m’apprendre cette catastrophe que tu t’es dérangé ?…

— Pas précisément. Je suis chargé par un haut personnage de t’instruire de ce que tu as à faire, pour te sortir du guêpier où tu t’es fourré, et en même temps pour servir des intérêts supérieurs, qui pourront bien te valoir la croix.

— Je suis donc devenu un homme important ?