lequel il pût passer quelques heures agréables dans
la solitude d’Ambrelin qui commençait à lui peser.
— J’allais m’inviter, car j’ai à t’entretenir de choses sérieuses.
— Tu es arrivé à point. Demain, tu ne m’aurais plus trouvé. Je m’absente pour trois, peut-être pour six mois.
— Tu lèves le pied ?
— Cela pourrait bien arriver, si la mission dont je me suis chargé ne réussit pas.
— Diable ! te serais-tu laissé embobiner dans une sotte affaire ?
— Je saurai cela, lorsque je serai revenu de l’Amérique du Sud, où je vais pour l’affaire dont je t’ai parlé un soir.
— Tu pars toucher l’héritage des Blanqhu ?… Alors, tu ignores ce qui se passe chez eux.
— Il y a plus d’un mois que je ne les ai vus : ils me croient maintenant parti.
— Eh bien ! tu peux dire que tu as une fière chance que je sois arrivé à temps pour t’empêcher de courir le lapin qu’ils t’ont posé.
Le notaire devint subitement pâle.
— Que veux-tu dire ? demanda-t-il.
— Que les Blanqhu sont en fuite depuis quinze jours, et qu’à ce moment on est en train de perquisitionner à leur hôtel du Trocadéro et aux autres propriétés qu’ils possèdent.