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Page:Dumont - Paris-Éros. Deuxième série, Les métalliques, 1903.djvu/262

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— Mais, moi, qui ai farfouillé dans toutes les consciences depuis trente ans, qui, souvent, ai été l’agent des combinaisons scélérates du régime, qui ai lié les combinaisons, pattes graissées et boutonnières fleuries, je n’ai plus la fiche consolante de l’illusion. Et si, au lieu d’être venu à toi, en ambassadeur de paix, j’y étais venu en gendarme, tu aurais vite appris ce que valent la liberté et les lois de la IIIe République dont j’ai l’honneur d’être un bien mince budgétivore.

— Mais si le régime est si canaille, je n’ai pas grande confiance à avoir en tes promesses.

— Tu peux marcher d’autorité. Il se prépare un coup, d’une canaillerie à faire pâlir toutes celles qui ont assuré la domination du jésuitisme rouge qui régit la France. Comme cheville d’entre-croisement de cette monumentale coquinerie, tu n’as à craindre que les honneurs déshonorants. D’ailleurs, si on se jouait de toi, je serais là ; je possède des secrets à faire rentrer les plus audacieux dans la poussière.

— Avec un tel pouvoir, tu restes simple fonctionnaire ?

— Tu as entendu parler de l’Éminence grise de Richelieu ? Moi, je suis l’Éminence grise de tous les Richelieu en toc qui se sont succédé à la place Beauvau. J’ai deux figures, une d’emprunt pour toutes les gredineries gouvernementales, l’autre,