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amalgamées dans la matière cérébrale du notaire.

— Mais, c’est Bernard Chaudron, le copain de l’étude Caramèche, le voleur de l’avoué Rafflard, l’amant de la sœur d’Aglaé Matichon. En voilà une rencontre providentielle ! se dit-il, fixé.

Par une impulsion assez naturelle lorsqu’on se retrouve en face d’un vieux camarade qui n’a pas l’air de battre la dèche, il alla au quidam, la main tendue, en s’écriant :

— Sacré Bernard ! quelle veine de te rencontrer dans ce fouillis de Paris ! Et ça va, mon vieux ?

— Tiens !… Cordace ! Je suis heureux de te voir, mon vieux. Es-tu toujours notaire à Ambrelin ? répondit Chaudron, non moins étonné et aussi impulsif que son ex-copain.

— Oui.

— Et ça va, le papier timbré, dans ton patelin ?

— Cosi, cosa… Un peu qu’on gagne et un peu qu’on bricole, on vit tout de même… Et toi ?

— Ah ! mon vieux, un tas d’histoires de brigand. Dîne avec moi, je te conterai cela.

— Impossible aujourd’hui, je suis retenu, mais demain, si tu veux, nous déjeunerons ensemble, je t’invite. Mais je t’avertis que je dois être libre à 2 heures, j’ai un rendez-vous important.

— Comme tu voudras. Rendez-vous ici à midi, heure militaire… À propos, y a-t-il longtemps que tu as vu ma belle-sœur ?