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Page:Dumont - Paris-Éros. Deuxième série, Les métalliques, 1903.djvu/31

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péripéties mouvementées : ainsi que le vaisseau, ballotté sur une mer orageuse, et que le naufrage seul dans l’abîme décapite de son pavillon. Ce n’est pas une bosse ni un accroc qui fausse une arme : et dans la bataille de la vie qui n’est pas bosselé ? L’honneur n’est ni une quotité ni une qualité ; c’est un argument.

Quant aux mérites, chacun a les siens. Ceux du peuplier ne sont pas ceux du chêne, quoique se balançant à la même hauteur.

Il en est de même des vertus. Il n’y a que les morts qui n’en ont plus.

Si la moralité est très relative dans les métalliques, en revanche ils en ont une conception assez large pour se servir de celle des autres et s’en faire une barrière pour la sécurité de ce qui leur appartient.

Leur tension cérébrale les névrose jeunes, au point d’être torpillés au contact de la femme qui exerce souvent sur eux un empire dont ils sont les victimes, assujettis encore par leur érotisme constitutionnel qui en fait des êtres doubles, alternant de pingrerie et de bongarçonnisme, de brusquerie et d’affection, de maussaderie et de jovialité, de défiance et d’abandon, incidence qui révèle en eux une idiosyncrasie perturbaturée.

L’idiosyncrasie particulière aux métalliques se manifeste par une propension à tout rapporter à