caresses du nombre lui paraissait le suprême idéal
féminin. La révélation de nouvelles turpitudes
lubriques de ses amants ou qui lui étaient révélées
par ses amies, l’empaumait jusqu’au délire.
Le dilettantisme des suprêmes luxures lui avait seul inspiré la création de son chabannais.
Elle ne connaissait rien de la volupté rayonnante, exubérante, gaie et franche, qui élargit la vision et le sentiment de l’existence, jusqu’au point où elle se fond avec l’idéal paradisiaque, par laquelle les viveurs du grand monde se relèvent du blasement et échappent aux vices de l’oisiveté ; elle n’en comprenait que les fureurs, les pratiques fauves et les corruptions.
Les mignardises et les éclairs de feu sombre qui animaient félinement les yeux des grandes et petites bourgeoises auxquelles elle racontait les prouesses et, aussi, les animalités de ses amants, lui révélaient les hypocrisies de leur chair et de leur cœur, bientôt déclarées, lorsqu’elle les mettait en communication avec le sigisbée ou le protecteur métallique.
Les vices et les vertus de la femme de la bourgeoisie se confondent au point qu’il est impossible au psychologue le plus observateur de les distinguer les uns des autres. Il y a du vice dans sa vertu et de la vertu dans ses vices, d’où la bizarrerie de son tempérament, de ses goûts, les