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du dénonciateur Bérenger, des ex-natures de la Magistrature, du Garde des Sceaux et du Préfet de Police ? Étrange ! Sabuleux en diable !

Mœurs officielles, sans doute ? On comprend que mon livre outrage ces mœurs-là !

Église nouvelle : synode et concile, théologiens à la coule ! Mais le puffisme des mots et des réactions rentrées ne justifie pas le rôle de docteurs moralistes qu’ils s’attribuent.

Eux des moralistes, c’est un comble ! Je n’aurais qu’à ouvrir la main pour révéler le fond de leur âme.

Quel est, en fin de compte, ce filandreux personnage, auquel les lâchetés amoncelées, les complicités solidaires ont permis une action aussi néfaste que basse sur les destinées de la République ?

J’ai interrogé les républicains, les vrais, et tous m’ont répondu, que lorsque, comme magistrat, on a brigué les faveurs de l’Empire, c’est d’un cynisme renversant d’oser encore parler de pudeur à la France.

Je me suis tourné du côté des conservateurs, et tous encore ont été unanimes pour m’exprimer le dégoût que leur inspirait la trahison de ce traban impérial, reniant, au premier vent de sa chute, le maître qu’il avait bassement servi, adulé en larbin de prétoire, car l’Empire ne choisissait pas précisément ses avocats généraux parmi ses contempteurs.

Ce qu’il est ? Casserole, serait peut-être dur. Mais, assurément, la pipelette de la République.

Taisez-vous, vieille femme !

Quelle fatale influence entraîne donc les prében-