On ne lui connaissait que cette intempérance.
Un jour, un Bérenger à la coule étant venu lui offrir la présidence d’honneur d’une ligue imaginaire contre l’abus des petites dames, il l’investit, ipso facto, surveillant des servantes d’une de ses métairies. Trois mois après, elles étaient enceintes.
Cette conclusion l’avait dégoûté des empiriques de la vertu.
Sa philanthropie était plus distinguée.
L’intendant de ses menus plaisirs, le marquis de Catenète, Lovelace de boudoir, secondé par des rabatteuses de choix, d’une discrétion et d’une sûreté de jugement qui ne se rencontrent que dans les maquerelles du grand monde et des sacristies, courait Paris, sans négliger les agences de la zone galante, à la recherche de numéros suggestifs ; ce qui n’était pas toujours d’une découverte facile, car le goût du patron devenait complexe à mesure qu’il se blasait.
Souvent assis à son bureau, il échappait à l’absorption mécanique de ses combinaisons financières et restait des heures, les yeux fixés à la rosace du plafond, rêvant extatique.
En ces délicieux repos, son imagination lubrique, toujours active, créait des merveilles, faisait s’entr’ouvrir les cieux aux houris incandescentes. Un échevèlement de galbes charmants, de torses resplendissants, de chevelures d’almées, de gor-