— Mais j’y pense, j’ai besoin d’un secrétaire. Cela ferait-il votre affaire ?
— Oui, cela m’irait, mais vous ne m’aimez pas, Madame la duchesse ; je suis de trop petite condition pour vous.
— Mais si, grand benêt, je vous aime bien. En affaire d’amour, il n’y a pas de condition : d’ailleurs vous êtes Blanqhu à l’hermine.
— Si Madame la duchesse croit que cela peut lui venir…
— C’est tout vu… Allons, mon petit, déshabillez-vous et couchons-nous. Ce bal m’a bien chauffée.
L’ex-clerc était aux anges ; elle l’avait appelé son petit, tout comme Aglaé Matichon.
Il tomba aux genoux de sa maîtresse, lui baisant les mains.
La duchesse fit bien les choses : elle installa le lendemain son secrétaire dans une chambre coquette attenant à son appartement.
L’Ambrelinois était cependant loin d’avoir gagné au change : les corvées amoureuses se multipliaient : la nuit, le matin, l’après-midi, le soir.
Cela en devint un esclavage.
Le prince d’Aspergeberg, qui comprenait tout, était toujours le grand ami de la maison.
Il continuait à trouver que le secrétaire, qu’il n’appelait plus que mon cher ami, encadrait parfaitement la duchesse.