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Troisième chronique de l’Œil-de-Bœuf. — Le Parc-aux-Biches. — Les filles Davidsen.


Six mois après, la baronne de K…, courant le turf de la prostitution mondaine, avait hôtel et équipage. Les jours d’angoisses budgétaires étaient déjà loin.

Elle était restée la maîtresse du prince P…, auquel elle appartenait corps et âme, et qui, tenaillé par la passion fauve, lui passait le lieutenant de cuirassiers qu’elle recevait le lundi, l’étudiant en chirurgie du mardi, le cabotin du mercredi, le capitaine des dragons du jeudi, l’abbé du vendredi et son cocher du samedi.

Les chabannais aristocratiques se la disputaient. L’hôtel de la comtesse Julie et l’Académie fermant leurs portes pendant la saison estivale, c’était au Parc-aux-Biches d’Auteuil qu’elle prenait ses ébats.

Les tenancières étaient deux sœurs : les filles Davidsen ; l’une était née à Wiesenbath, l’autre à Monaco. Leur mère, Sarah Roth, avait épousé un