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pensée, la volonté ; la détente des surexcitations et des exaltations cérébrales.

Qui n’a lu Firmy, le littérateur élégiaque, le poète parnassien lapidaire qui rythme si délicieusement les grâces, la beauté et les sublimes éclosions de l’innocence à l’amour. Cependant c’était un poteau assidu, effréné.

Il avait pour bonne une vigoureuse et chatteuse Bretonne qu’il avait érotomanisée au point que leur contact, même involontaire, les électrisait et les précipitait, jusque rendus ; le poète, le cerveau dénébulé, rentrait plus puissant, plus éthéré, dans le domaine de ses élucubrations littéraires.

Et cependant quoi de plus prosaïque, lorsque la Bretonne, les jupes retroussées jusqu’aux reins, présentait sa croupe voluptueuse à la flagellation, en lui disant :

— C’est-t’y bien comme ça, Nicolas ?

Cette supposition de la réalité brutale sur l’éthérisation du rêve, faisait échapper du cerveau créateur, comme d’une marmite en ébullition, les vapeurs volcaniques, soufreuses.

Repris, il se remettait calmé au travail, s’élevait sur les ailes de Pégase aux sommets idéalesques de l’Hymette, où butinent les abeilles parnassiennes, dans la vision de femmes divines, chastement voilées.