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Page:Dumont - Paris-Éros. Première série, Les maquerelles inédites, 1903.djvu/56

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la grivoiserie du Hollandais, entonnèrent la rosserie bien connue :

Esprit Saint, descendez en nous,
Ça me court le long des genoux.
Sœur Agathon a brûlé le torchon,
Lui faut un’ layette pour le poupon.
Foutue, se dit-elle,
Je ne suis plus pucelle.
Mais qui me l’a fait…, l’ange Gabriel ?
Bien sûrement, ce n’est pas un mortel.
Dig et dig, dig et don,
Gigolette, ma belle !
Tourne de la prunelle,
Dig et dig, dig et don !

Aux tables des satyrions, au milieu des cris de l’érotisme acerbé par la frénésie voluptueuse, on chantait :

Le bas du dos de la duchesse de Parme
N’est pas orné de ros’ ni de jasmin
Pour l’amour, il a cent fois plus de charme
Que les fleurs écloses du matin.
Lutins, c’est le soleil,
La lune du gai poète,
L’astre à nul pareil,
Le lustre de l’Hymète !
Pan ! pan ! pan ! fessons les belles nonnains,
Pan ! pan ! pan ! fessons les gaies putains.

Le champagne coulait à flots ; on le buvait au goulot.