Les religieuses dévêtues étaient agenouillées au banc de communion.
La pseudo-nièce du cardinal prit la charge de présider au cérémonial de l’ordinaire de la messe blanche qui allait se célébrer.
Chaque religieuse reçut un numéro d’ordre.
Les cinq premiers numéros furent appelés.
Le no 1 fut couché sur le reposoir ; c’était l’épouse mystique.
Le no 2 alla s’agenouiller à ses pieds ; c’était l’époux mystique.
Les nos 3 et 4 s’agenouillèrent aux côtés de l’épouse, le bout de ses seins entre leurs lèvres ; c’étaient les témoins.
Le no 5, le dos tourné vers les agenouillées, embrassait la tête de l’épouse ; c’était l’ange.
La messe blanche commença avec une symphonie sourde de cantiques pieux.
Au banc de communion, on comptait les spasmes de l’épouse.
Les religieuses étaient aux anges, les jours de saintes extases étaient revenus. On en parlerait à Rome.
Un jour cependant, les célestes visions s’embrumèrent ; sœur Maria dell’ Annunciazione se leva avec un bouton aux lèvres. Le médecin consulté diagnostiqua un chancre. Bavard comme un Italien, il