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BAAL

Le morceau de fil de fer parut n’influencer en rien le travail chimique mystérieux qui se faisait dans le tube. La poudre ne changea pas de couleur, mais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ah ! c’est bien là une des plus rares émotions de ma vie. Je regardais avec passion, et… Et je vis le fil de fer devenir fil d’or.

 

Une tache fauve envahissait le métal gris. Elle rayonnait lentement, se complétait par d’autres taches, et enfin je vis devant moi. un petit bloc d’un jaune caractéristique.

Je dis fiévreusement à Palmyre :

— Il faut le retirer !

— Attends qu’il soit pris dans sa masse.

Je restai à regarder, écarquillée, l’or, l’or qu’on faisait en ce château perdu.

— Retire !

C’est Palmyre qui parlait. Elle me tendit une longue tenaille à manche de corne, avec un verrou comme certaines pinces hémostatiques pour grandes opérations.

Je retirai le bouchon bleu n° 1 et, avec l’outil, je tentai d’atteindre le fil de fer, le fil… d’or. Ma main tremblait tant que je ne pus. Palmyre m’écarta, prit la pince elle-même et