Page:Dunan - Baal ou la magicienne passionnée, 1824.pdf/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
157
BETH

 

Un jour, Altramer et Lewisa nous tinrent tout un après-midi, en compagnie du marquis de Laumalt, pour expliquer où ils en étaient de leurs expériences et des théories qu’elles étayaient.

Altramer croyait, hors l’espace sur trois dimensions, à une forme de réalité habitant les dimensions complémentaires qu’il disait au nombre de trois minima. La réalité qui vivait dans l’hyperespace était, selon lui, moins pensante que la nôtre mais douée de pouvoirs physiques très supérieurs. Comme les trois dimensions de l’espace supérieur compénétraient les trois dimensions de l’espace où nous vivons, il ne s’agissait pour tout savoir que de créer un moyen de communication, un pont entre les deux séries phénoménales. C’est à cela qu’il avait pensé longtemps. Il croyait avoir trouvé et s’exprimait ainsi : Il y a une réalité qui vit à cheval sur les deux mondes, c’est l’absolu de l’électricité. L’électricité est en fait, hors notre conception, la force pure par laquelle tout se fait dans l’hyperespace. Cette force retentit dans notre monde sous une forme atténuée et polarisée, infiniment réduite en importance et activité, mais, pour nous, très active.