Page:Dunan - Baal ou la magicienne passionnée, 1824.pdf/160

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158
BAAL

C'est cela seul que nous nommons électricité.

Pour entrer en relation avec l’autre monde, il faut utiliser l'électricité, mais comment ?

Lewisa et Altramer passèrent, dans leurs études, par des périodes d’enthousiasme et de découragement. C’est Lewisa qui découvrit que le solénoïde crée un milieu spatial propre à servir de truchement pour gagner la quatrième dimension.

Ici le problème se compliqua. Lewisa calculait que la pression cohésive des éléments — atomes constitués d'électrons en mouvement dans l’hyperespace — y était de dix-huit millions d'atmosphères. De plus, la matière hyperspatiale était, géométriquement, en calculant le rapport de la géométrie au réel comme égal en ce monde et dans l'autre — constituée par des horosphères. L’horosphère correspondrait au point géométrique. Ici, les esprits les plus audacieux hésitaient faute de bien savoir s'ils se comprenaient. Lewisa et Altramer prouvaient ainsi aux philosophes que nulle certitude autre que de préjugé — dont rien ne garantit la vérité — n'est accessible à l'esprit humain. Cela entraînait des conséquences si désespérantes en matière mentale que les recherches des deux savants faillirent en rester à ce point.