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BAAL

Je trouvai le ballon. Un liquide jaune d’or l’emplissait à demi. Je le pris par la rotondité et revins en courant…

J’ouvris la porte…

Où était Palmyre ?…

Un étrange tableau m’apparaissait : À l’endroit où, plaquée aux murs, la magicienne était deux minutes plus tôt, il n’y avait plus rien, mais une « aura » violet clair dessinait la silhouette de la sorcière. Cette « aura » avait comme les pulsations d’un cœur affolé. Au milieu de l’emplacement où Palmyre avait été, où elle était peut-être encore… je voyais, jetés violemment, trois tentacules à courbes opposées, d’une couleur gris bleuâtre, partant du corps de l’être, de la bête, de la forme, née du miroir, et dont les yeux avaient disparu.

Les tentacules occupaient les sommets d’un triangle isocèle renversé dont la base était la ligne joignant les seins.

Je regardai cela, stupide. Le tapis brûlait en flammes courtes et incurvées vers la porte, la « forme », ramassée, incompréhensible, semblait maintenant un fuseau gris-bleu dont les courbes limitantes se prolongeaient hors de l’appartement par l’illisibilité de l’espace immédiat.