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BAAL

— Mais, Renée, hors des trois dimensions, c’est la pensée seule qui est acte et réalité. Placer dans l’axe du temps, c’est lui donner le mouvement de la pensée, tout bonnement…

— Je restai muette. Cette spéculation me décevait par sa simplicité.

Palmyre reprit :

— Songe que le volume qui est la section d’un plan par une surface à quatre dimensions est, humainement, un plan — c’est le miroir — et en même temps un volume, c’est-à-dire un fragment d’espace limité par l’extension imaginative d’une pensée humaine obéissant à la durée. Sa troisième dimension n’est pas terrestre.

— Mais que vient faire là notre « galant », l’individu de l’autre monde qui veut vous prendre comme ferait un homme. Comment la notion d’amour passe-t-elle sans changement hors des réalités concevables ?

— Renée, tu accumules trop de questions. L’individu, comme tu dis, vit, cela me paraît acquis, dans une dimension de l’espace supérieure aux nôtres, et aussi il doit vivre dans le temps, mais Je n’en sais rien. Il est peut-être transversal au temps…

— Alors, Einstein et ses équations où « t » est la quatrième dimension ?…