y a des actes mauvais, défendus, nuisibles, malfaisants…
— Bien entendu, mais ils sont tels selon les sociétés terrestres qui ont établi des règles morales à leur gré. S’il y a des êtres intelligents dans l’autre monde, ils ont d’autres notions du bien et du mal et les nôtres ne leur paraîtraient sans doute que des sottises. Le diable n’a rien à y faire.
— Tu as raison, Renée, pour partie. Comme tant de gens débordants d’esprit, tu raisonnes juste jusqu’au point où une généralisation abusive te rejette dans l’erreur. Il y a, parmi les actes choisis ici-bas pour figurer le bien et le mal, des actes qui sont tels dans l’absolu, et dont le commandement ou la défense valent dans les dimensions supraterrestres.
— Voilà qui me paraît, pour redire un mot de vous, bien « anthropomorphique » ?
— D’accord ! Mais sache que je puis te montrer par exemple, contrairement à ce que disent les morales, que la pudeur est satanique…
J’ouvris des yeux ronds et questionnai avec ironie.
— La chasteté aussi ?
— Non ! Et encore faudrait-il expliquer le sens du mot pudeur, que j’emploie pour dési-