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BAAL

gner spécialement la chose, le… sentiment de ce nom lorsqu’il se développe chez les êtres qui savent…

— Tiens ! je vous devine à peu près. Mais que de difficultés à votre thèse.

Palmyre eut l’air froissé.

— Il n’y a pas de thèse, il y a un fait. Quant aux difficultés morales « livresques », elles sont inexistantes pour moi. Il n’y a pas de morale quand il y en a mille. Tu sais bien que la morale suit la vérité, bonne en deçà des Pyrénées, mauvaise au delà.

— Admettons. Mais vous ne m’avez pas dit ce que vous nommiez satanique ou diabolique. Je ne vous imagine pas en sorcière médiévale faisant ses dévotions à Belzébuth.

— Baal…

— Bon ! Vous savez bien que c’est le même.

— Son nom est bénéfique, mais il faut le prononcer bien.

— Heu ! C’est comme ça qu’on le prononçait en Judée et autres patelins asiatiques, voici trois mille ans.

— Oui ! en aspirant la première lettre et gutturant la troisième.

— C’est si important que ça le prononcé d’un mot ?