Page:Dunan - Eros et Psyché, 1928.djvu/122

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— Ayez l’air de me mépriser, mon cousin. N’empêche que vous ne m’avez pas eue. Hein ! La Dué pauvre ne s’est pas laissé prendre par le Dué riche.

Il la regardait avec une tendresse involontaire et confuse. Elle reprit, toujours violente :

— Tenez, Jean, je vous ai vu toujours attentif à regarder ce qui se passe sous ma jupe. Vous en étiez vert de désir honteux. J’ai vu ! j’ai vu ! Quand je rattachais ma jarretelle, vous étiez là, prêt à me dire :

« — Lève plus haut…

« Hé bien, je ne veux pas que vous gardiez un souvenir mauvais de votre cousine. Je veux qu’elle vous paye vos aimables services. Je veux vous donner la satisfaction après laquelle vous courez depuis vingt-quatre heures. Vous l’avez bien méritée… »

Elle eut un rire méprisant.

— … Une Dué pauvre doit comprendre qu’il n’y a pas de pudeur pour elle en présence d’un Dué riche. Je n’en aurai pas. Vous serez content…

D’un geste prompt elle releva sa jupe. Dessous elle était presque nue. Ses mains nerveuses haussaient l’étoffe jusqu’aux aisselles.

— Regardez, Jean, vous saurez comment…

Elle prit un temps et susurra méchamment :