Page:Dunan - Eros et Psyché, 1928.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faudrait tout à l’heure prouver à Lucienne que lui aussi…

Car il allait devenir urgent de racheter cette aventure ridicule, et Lucienne le savait bien…

— Je lâche ?

— Lâchez, Lucienne !

Elle pencha la chaise un peu plus.

— Attention !

Brusque, elle l’amena au sol, et Jean se trouva couché sur le dos. Elle éclata de rire, puis, d’un geste moqueur, passa devant lui pour mieux le regarder.

Alors Jean, sans prendre idée que ce jeu fût une provocation à des contacts intimes et sans doute excessifs, attrapa la jeune fille par les jambes. Elle chancela.

— Ah ! ce n’est pas de jeu !

Il ne voulait que la faire trébucher, mais elle tenta violemment de se dégager et vacilla encore puis, juste comme elle libérait un de ses pieds de l’étreinte du jeune homme, elle tomba enfin.

La chute de Lucienne fut toutefois un lent écroulement, à l’occasion duquel elle ne pouvait se blesser. À demi-couchée sur lui, elle riait de toutes ses forces.

— On ne fait pas tomber une femme comme ça, voyons. Ce n’est pas correct !

Jean riposta :