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Page:Dunan - Kaschmir, Jardin du bonheur, 1925.djvu/119

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KASCHMIR, JARDIN DU BONHEUR

gnements tardifs d’un espion dont je n’ai jamais su quel pays il servait…

— Comment ça ?

— Mon petit, un espion, c’est toujours un homme qui sert plusieurs maîtres. Mais lequel sert-il avec l’application la plus loyale ? lui seul le sait, et encore !… Les pays eux-mêmes auxquels il fait des communications l’ignorent généralement. Ils savent juste qu’il n’a obtenu « ceci » qu’en échange de « cela ». Qui comparera avec certitude la valeur exacte de « ceci » et « cela » ? Il est des espions qui se trompent même et servent sans le vouloir leur ennemi, car l’importance d’un document d’espionnage est infiniment variable avec les circonstances et les moments. Mon espion, un hindou, servait la Russie et l’Angleterre, le Japon aussi, je crois, et il touchait encore du côté Chinois, non sans transmettre des tuyaux en Amérique. Or, il connaissait Zenahab. D’après son dire, elle était petite-