Page:Dunan - La Papesse Jeanne, 1929.djvu/122

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Elle répondit par un coup de pied violent qui faillit la désarçonner mais envoya l’ennemi dans la poussière.

L’autre, armé d’un coutelas, attaqua.

Il frappa mal, mais elle sentit la lame percer le cuir de la chaussure sans l’atteindre.

Elle tenait par chance son braquemard à la main et en porta à son tour un coup énergique à l’homme qui chut lourdement.

Puis elle enleva sa bête pour fuir.

Un temps de galop suit, où elle se sent peu certaine de son équilibre. Mais elle se maintient et la voilà libérée des autres escogriffes. Les routes du royaume sont peu sûres…

Maintenant, se croyant en sécurité, elle met le cheval au pas. Mais où aller ?

Elle prend le parti de faire encore un peu de chemin et de descendre dans un lieu où l’abri des arbres permette de sommeiller en paix.

À ce moment elle entend de nouveau des pas. Ce sont plusieurs cavaliers.

Elle est déjà à terre, laisse le cheval libre, puis se sauve. Il est temps. On a entendu quelque chose, et, en un tournemain, quatre hommes arrivent.

Ils s’arrêtent.

— Je vois un cheval dit l’un.

— Seul ?

— Seul et abandonné ce me semble.