Page:Dunan - La Papesse Jeanne, 1929.djvu/72

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— Soit !

Et à Ioanna.

— À genoux !

Elle s’agenouilla en silence. Elle éprouvait en vérité un sentiment inconnu et nouveau, un désir d’être humiliée et de prier qui la bouleversait tout à fait.

— Prie ! fit durement le frère Wolf.

Et il récita les paroles sacrées, qu’elle répétait exactement.

Il remarqua :

Tu as l’accent de ceux qui ont appris en Orient.

— Je ne sais, fit-elle humblement.

— Ta langue siffle comme si tu parlais le grec.

— Je le parle.

— Vraiment, fit-il avec un sourire heureux. Alors saurais-tu me dire comment tu interprètes ceci :

Et prenant le manuscrit il lut une phrase.

Ioanna répondit :

— Je comprends que cela veut dire : Éros triomphera toujours et même ceux qui le haïssent subiront son aiguillon.

Le frère Wolf regarda la jeune fille avec stupeur.

— Tu sais ce que c’est qu’Éros ?

— Oui !

Il fit un signe de croix.