proche jeté à ceux qui, avant d’écrire un livre, se demandent : comment plaira-t-il le mieux ? ou : le public aimerait-il pas plutôt tel type de héros et d’héroïne ? Chaque écrivain a ses principes. Il y a de même, en politique, l’opportuniste, le conservateur et le progressiste (j’emploie les mots dans leurs sens étymologiques). S’ils sont sincères, ils apparaissent moralement égaux. L’art de Boylesve ne comporte aucun opportunisme. Il veut réaliser une série d’œuvres toutefois vraies, conformes à son interprétation morale du monde, et ne tient pas spécialement à plaire. Je l’ai dit, c’est l’homme de bonne foi. C’est le type d’écrivain, dois-je ajouter, le plus rare.
Ici, l’auteur du présent travail croit bon d’intervenir, comme on dit à la Chambre des Députés, pour une question personnelle. L’intégrale bonne foi de René Boylesve, c’est, avant tout, le secret apparentement d’un auteur qui fut académi-