écrivait des livres plutôt doux de ton, parce que tout l’y avait amené ; une certaine timidité de caractère, la peur de blesser même les indifférents, enfin une politesse charmante et attendrie. Ces qualités sans doute couraient risque de ne plus laisser apparaître le fond de l’âme de Boylesve. Elles ont pu en tout cas le dissimuler si bien qu’il est mort incompris de ses lecteurs familiers et de la critique. Mais elle ne me trompa aucunement, et c’est pourquoi, ayant publié sur le Carrosse aux deux lézards verts un travail où je définissais nettement le côté libertaire de cette œuvre charmante, je reçus de René Boylesve une lettre commençant par ces mots : Il m’a donc fallu arriver à la cinquante-sixième année de ma vie pour commencer d’être compris… Et à propos de la Jeune fille bien élevée, il m’écrivait encore : Vous êtes la première personne qui se soit avisée de voir ce qu’il y avait dans ce
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