Il voyait la vie comme une chose vaine et burlesque, où les belles intentions, les actes nobles, la beauté morale, sont sûrs de succomber devant la coalition des sots.
Mais la coalition des sots ne suffit même pas à expliquer certaines œuvres sombres où Boylesve semble croire à une sorte de perversité secrète de la destinée (Élise et Le meilleur ami). Seul trouvait grâce devant lui l’amour naïf et ingénu dans ses tendances charnelles. Les vrais livres où ne passe nulle amertume sont, dans son œuvre, les Leçons d’Amour. Encore y a-t-il là quelque tristesse, venue de ce que la nature, qui est pure, y reste en conflit avec la société, qui est hypocrite.
Mais, en vieillissant, René Boylesve trouvait plus de sérénité dans les actes inspirés par le vieil Éros, et ses dernières Leçons d’amour sont d’un optimisme plus complet que les premières.