Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/51

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n’a précisé la vanité des rapports fixes entre le fait et son organisation conceptive. Il n’y a évidemment chez lui aucune théorie. Il veut simplement bâtir dans le vécu et dans le quotidien. Mais on voit bien que ses personnages demeurent incapables de sortir de leur propre imagination. Toutes les impulsions sincères et généreuses ont pour eux des conséquences détestables. Voyez Mademoiselle Cloque. Elle est pleine de vertus et déteste le mal. Elle veut aussi réaliser le bonheur de sa nièce, de toutes les forces d’un cœur sans ambiguïté. À quoi cela aboutit-il ? À faire le malheur de la jeune fille avec une sorte d’infaillible perfection… À côté de cela, un instinct déplorable — encore que beaucoup le défendent, mais pour des raisons que ne pénètre nulle noblesse morale — : l’avarice, avec cette dureté obligatoire qui la complète, réussit à assurer le bonheur des personnages de La Becquée.